Le Doliprane, l’Advil ou le Maxilase en libre-service, c’est fini !

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Par Aurélie Giraud Modifié le 16 janvier 2020 à 17h14
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Un mal de tête tenace, la gorge qui gratte, une séance de sport un peu poussée dont se souviennent vos cuisses ? Vous avez peut-être vous aussi le réflexe Doliprane, Aspirine ou sirop pour la toux. Vendus jusque-là en libre-service dans votre pharmacie, il faut désormais demander ces médicaments au pharmacien.

Paracétamol, ibuprofène : des risques graves en cas de surdosage

Si nous lisons tous très consciencieusement les notices (que celui ou celle qui a d’ailleurs réussi à la ranger correctement après lecture se fasse connaître…), ces médicaments ne sont « sûrs et efficaces que lorsqu’ils sont correctement utilisés » comme le rappelle l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). En cas de surdosage ou associés à d’autres médicaments (qui peuvent également contenir les mêmes molécules), « ils présentent des risques pour la santé pouvant être graves » prévient encore l’ANSM.

Quels sont ces risques ? Le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie dans certains cas de surdosage, « pouvant conduire à des greffes du foie». Un message d’alerte devrait d’ailleurs prochainement figurer sur les boîtes de médicaments contenant du paracétamol.

L’Ibuprofène et l’aspirine peuvent être à l’origine de complications rénales, de complications infectieuses graves et sont toxiques pour le fœtus à partir du début du 6ème mois de grossesse rappelle l’ANSM.

Les médicaments à base d’alpha-amylase, enfin, présentent un « risque connu de réactions allergiques, (principalement sur la peau) très rares mais pouvant être graves ».

Des médicaments toujours disponnibles sans ordonnance

C’est donc pour « favoriser le bon usage de ces médicaments d’utilisation courante » qu’il a été décidé de les retirer du libre-service : ils sont désormais placés derrière le comptoir de votre pharmacien, qui confirmera son rôle de conseil en vous rappelant la posologie et les interactions éventuelles avec l’un ou l’autre traitement en cours.

Qu’on se rassure : si vous devez dorénavant demander votre Doliprane, votre boîte d’Advil ou votre flacon de sirop pour la gorge à votre pharmacien, ces médicaments restent toujours disponibles sans ordonnance.

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Aurélie Giraud, juriste de formation, titulaire d'une maîtrise de droit public (Sorbonne, Paris I), est journaliste à Economie Matin, après avoir travaillé comme correctrice et éditrice dans l’édition.

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