Plus question pour l'Etat d'avancer les frais pour des malades qui ont les moyens de régler leur médecin directement, avant d'être remboursés comme des patients lambda ! L’Assurance maladie a mené une expérience sur un million de comptes bancaires de bénéficiaires de la CMU-Complémentaire. Or elle a repéré plusieurs bugs. D'où l'idée de lancer un "plan national de contrôle des ressources".
Des contrôles accrus
En somme, l'Assurance Maladie va opérer un contrôle resserré sur les comptes bancaires de tous les bénéficiaires de la CMU-C, la couverture maladie universelle complémentaire dont bénéficient des millions de Français.
Les agents de la Caisse nationale d'assurance maladie se voient donc octroyer un pouvoir jusque-là réservé aux autorités comme le fisc, les douanes, Tracfin, les caisses de retraite, Pôle emploi ou la Répression des fraudes. Ils pourront désormais, eux aussi, réclamer aux banques des relevés de compte. Ce n'est pas rien ! La chasse aux abus est lancée, à l'heure où les caisses de l'Etat, et notamment de la Sécurité Sociale, sont vides.
Des jeunes et des accidentés de la vie
Des expérimentations ont déjà eu lieu, et des "anomalies significatives" ont été repérées. C’est la raison pour laquelle tous les comptes vont être passés prochainement au peigne fin.
Actuellement 5,2 millions de personnes bénéficient de la CMU-C. Il s’agit essentiellement de personnes jeunes. "Une partie, minoritaire, a connu un parcours de vie très accidenté, qui débouche sur un état de santé plus dégradé" explique un rapport. Le coût moyen s’établit en moyenne autour de 385 euros par personne par an. Au total, les coûts moyens, tant en 2012 que pour les estimations de 2013, ont tendance à baisser, ou à n’augmenter que faiblement.