Sur Facebook et Twitter, les internautes partagent volontiers toutes sortes de contenus, mais pour certains types de contenus, le partage se réalise sans aucune autorisation. Cette pratique pose un gros problème aux chaînes de télévision françaises.
TF1, France Télévisions, Canal+ et M6, aidées par l’Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) qui gère les intérêts des ayants droit pour les secteurs de l’audiovisuel et du cinéma, ont envoyé une lettre aux PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, et de Twitter, Dick Costolo. Dans ce courrier (également transmis à Fleur Pellerin), les principaux diffuseurs français s’alarment de la recrudescence de vidéos piratées mis en ligne sur les réseaux sociaux.
Facebook et Twitter visés
Facebook, comme Twitter, facilitent le partage de contenus vidéo, et des nouvelles fonctions font leur apparition sur un rythme régulier… sans se préoccuper des droits afférents. Cette facilité « va inévitablement conduire à accroître les mises en ligne de vidéos illicites et en particulier contrefaisantes d'œuvres audiovisuelles, cinématographiques et de programmes télévisés ».
Un manque à gagner
Or, ces vidéos peuvent être consultées des « millions de fois », sans que cela rapporte un sou aux ayants droit et aux diffuseurs — c’est pourtant bien eux qui financent la création audiovisuelle, et pas Facebook ou Twitter. Les chaînes françaises exigent des réseaux sociaux la mise en place de technologies de filtrage automatique qui permettront de « bloquer la mise en ligne de vidéos contrefaisantes ». Sinon, gare au procès…
À force de harcèlement, les diffuseurs (français et mondiaux) ont obtenu de YouTube et Dailymotion la mise en place de tels outils. C’est désormais au tour des réseaux sociaux de s’y mettre.