A l'occasion de la journée internationale des Droits des Femmes, le 8 mars 2016, le courtier en crédits immobiliers Empruntis a dévoilé une étude qui montre que même lors de l'achat d'une maison les femmes sont désavantagées. Acheter leur coûtera plus cher. Un fait étonnant qui n'est pas lié à un sexisme du vendeur mais à la différence de salaire qui existe entre les deux sexes et qui avantage les hommes.
Un salaire moins élevé qui entraîne un coût d'emprunt plus élevé
Pour cette étude au résultat plus qu'étonnant, Empruntis a fouillé 17 054 dossiers d'acquisition de résidence principale déposés par des hommes et des femmes en "solo" et pour la première fois. Des dossiers qui ne représentent que 25 % des 65 000 dossiers du courtier. Publiée mardi 8 mars 2016, l'étude met en avant qu'une femme va payer plus cher son bien.
Certes, le prix du bien, lui, ne change pas et un vendeur qui vend sa maison 200 000 euros la vendra au même prix pour une femme que pour un homme. Tout se joue, en fait, au niveau du crédit et de l'assurance sur le crédit. Les femmes ont, selon Empruntis, des revenus 10 % inférieurs à ceux des hommes (la moyenne de l'écart de salaire hommes-femmes est de 19 % en France) et ça joue sur leur capacité à contracter un crédit et leur marge de négociation.
Un coût final du bien qui sera plus élevé
Si Empruntis remarque, dans son étude, que cet écart de revenus "n'implique pas de discrimination dans l'accès au crédit", le fin mot de l'histoire est qu'une femme paiera plus cher qu'un homme. Pourquoi ? C'est simple.
Selon le courtier en crédit immobilier une femme a une capacité de remboursement mensuel inférieure de 100 euros à celle d'un homme. De fait, une femme va demander un crédit d'une durée plus longue qui coûte donc plus cher en termes d'intérêts.
De plus, cette différence de revenus va entraîner un retard dans le premier achat : alors qu'un homme, en moyenne, achète son premier bien immobilier à 36 ans, une femme l'achète à 38 ans. Ces deux ans de différence, a priori anodins, font grimper la facture de l'assurance sur le crédit qui coûte, selon Empruntis, près de 500 euros par an de plus aux femmes. Sur un crédit de 20 ans, par exemple, cela représente un surcoût de 10 000 euros...