Les restaurateurs font grise mine

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 19 mai 2015 à 13h43
Baisse Chiffre Affaires Restaurants
@shutter - © Economie Matin
87 MILLIARDS €Le chiffre d'affaires de la restauration, en France, atteint 87 milliards, mais il est en baisse

Les restaurateurs sont à la peine : pour la première fois en dix ans, le chiffre d'affaires du secteur de la restauration est en baisse. Sachant que cela faisait trois ans déjà que le montant moyen des dépenses au restaurant régressait, la situation est inquiétante...

Ce sont les restaurants de chaînes qui font le plus grise mine. Les Hippopotamus par exemple ont fait un bide l'an dernier : le groupe Flo qui les détient, le seul groupe de restauration côté en Bourse, a vu son chiffre d'affaires s'effondrer de près de 10 % ! Globalement, les seuls restaurants voient leurs recettes baisser de 1 % en 2014, quand les hôtels qui font également restaurant reculent de 4 % sur la partie alimentation.

Restauration : Première baisse du chiffre d'affaires en 10 ans

C'est la première fois que le chiffre d'affaires global de la restauration recule en France, à près de 87 milliards d'euros. Alors que dans le même temps, la population, donc, le nombre de clients potentiels, augmente, et que la fréquentation touristique était en hausse également en 2014.

C'est non seulement le nombre de repas servis (près de 10 milliards tout de même !) mais aussi le montant moyen des dépenses, le fameux "panier moyen", qui recule. Il s'établit pour l'an dernier à 8,82 euros, et c'est la troisième année consécutive de baisse.

Les restaurateurs s'adaptent avec des formules "de crise"

Les restaurateurs s'adaptent, en proposant des formules plat du jour, plus un verre de vin ou un café, pour moins de 10 euros. De plus en plus souvent, l'entrée, le dessert, la boisson, sont en option, et une option de luxe, que l'on réserve aux "grandes occasions".

Autre indicateur du changement de comportement des consommateurs : la restauration rapide continue à marquer des points. Boulangeries et coins sandwiches des stations-services voient leur chiffre d'affaires "snack" augmenter de 2 % sur l'année écoulée.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Aucun commentaire à «Les restaurateurs font grise mine»

Laisser un commentaire

* Champs requis