La mobilisation contre la Loi Travail du 9 mars 2016 a fait descendre dans la rue entre 220 000 et 500 000 personnes selon les chiffres de la police ou des syndicats. Une première mobilisation en prévision des autres déjà prévues, dont celle du 31 mars 2016. Or, selon un sondage réalisé avant la journée de grève, les Français pensent que le gouvernement fera machine arrière sur le texte.
La Loi Travail ? Une menace pour la grande majorité des Français
Le sondage mené en ligne par le site Juritravail.com ne laisse pas place au doute : 77,61 % des interrogés estiment tout simplement que la Loi Travail telle qu'elle est présentée représente une menace pour les droits des salariés car elle offre plus de flexibilité aux entreprises (53,85 %). Son impact sur le chômage ? Positif pour seulement 9,71 % des interrogés.
Telle qu'elle, donc, la loi Travail n'est pas bien vue par les Français qui pensaient avant la mobilisation, le sondage a été réalisé entre le 7 et le 8 mars 2016, que le gouvernement allait faire machine arrière. 72,5 % des interrogés le pensaient et la mobilisation du 9 mars 2016 ne peut que conforter cette idée.
Indemnités prud'homales et heures sup' : les points qui coincent le plus
Toujours selon le sondage Juritravail, les interrogés ne veulent pas du plafonnement des indemnités prud'homales (62,98 %), l'un des points critiqués par l'ensemble des syndicats. De même, 72,3 % sont contre la possibilité d'abaisser au sein d'une entreprise la majoration des heures supplémentaires.
Toutefois, les Français semblent moins attachés aux 35 heures : s'ils sont contre l'allongement du temps de travail à salaire égal en l'absence de difficultés économiques (67,82 %) ils sont tout de même 59,75 % à être favorables à cet allongement en cas de circonstances exceptionnelles.