Chargée de conduire une expertise sur l'exposition de la population aux champs électromagnétiques découlant de la technologie de communication de « 5ème génération » -la 5G-, l’Anses pointe dans un rapport préliminaire « un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels ». Explications.
Une expertise pour évaluer les risques sanitaires
Fin 2020, la 5G devrait arriver en France. Avec un débit dix fois supérieur à la 4G, ses effets sur la santé soulèvent des interrogations. Quels dangers encourt la population qui sera exposée aux champs magnétiques découlant de cette technologie ? Afin de connaître ses effets sur la santé, le ministère de la Santé, le ministère de l’Économie et celui de l’Environnement ont demandé à l’Anses de s’emparer du dossier.
Les travaux d’expertises menés par l'Anses visent « à évaluer les risques sanitaires liés à l’exposition des populations à ces technologies. À cet effet, l’Anses souligne la nécessité de disposer des données décrivant les technologies développées et leurs installations afin de caractériser les niveaux d’exposition associés » nous apprend un communiqué publié le 26 janvier 2020.
Un manque de données scientifiques
Dans son rapport préliminaire, l’Anses pointe « un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés à l'exposition aux fréquences autour de 3,5 GHz ». Pour rappel, l’arrivée de la 5G marquera l’apparition de deux nouvelles bandes de fréquences : « la bande 3,5 GHz pour la couverture en téléphonie mobile 5G dans des zones géographiques étendues, puis les années suivantes, la bande 26 GHz pour la communication entre des objets connectés ou pour de la téléphonie mobile dans des périmètres restreints ».
Les résultats des travaux d’expertises sont attendus au premier trimestre 2021, quand la 5G aura déjà commencé à être déployée. En attendant, la méfiance est de mise et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé. Affaire à suivre.