Le premier mois de l’année 2020 est amer pour les constructeurs d’automobiles. Le nombre d’immatriculations neuves en France a chuté.
Après des résultats spectaculaires en décembre, le retour à la réalité est plus difficile pour les constructeurs français d’automobiles. Le nombre d’immatriculations neuves a en effet plongé de 13,44% en janvier, soit un total de 134.232 véhicules. La comparaison est d’autant plus douloureuse qu’en décembre, les immatriculations neuves avaient progressé de 27,7%. Deux facteurs expliquent ce yoyo spectaculaire. Le premier, c’est la mise en œuvre de nouvelles normes européennes au 1er janvier. Les constructeurs seront mis à l’amende si la moyenne d’émission de CO2 de leurs gammes dépasse les 95 kilogrammes par kilomètre.
Entre malus et nouvelle norme européenne
En conséquent, les industriels ont multiplié les immatriculations en fin d’année pour qu’une partie de leurs stocks échappent à ce renforcement de la législation européenne. Par ailleurs, un malus est désormais en place pour les véhicules les plus polluants. Les automobilistes intéressés par ce type de véhicules ont été nombreux à franchir le seuil de leur concessionnaire en décembre. Le bilan des constructeurs n’est globalement pas favorable : seuls Nissan (+28,2%) et Toyota (+15,2%) sont parvenus à tirer leur épingle du jeu.
Les constructeurs français dans le rouge
Parmi les grands perdants, le bilan de janvier du CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles) retient Volkswagen avec une chute de 16,7%, BMW de 17,3%, Ford de 33,2%, Fiat Chrysler de 37,7%, Daimler et Suzuki crevant le plancher des 40% de baisse. Renault enregistre une dégringolade de 17,5%, tandis que le groupe PSA limite la casse avec un repli de 5,9%.