Les consommateurs français ont pris le pli du commerce en ligne. L’an dernier, le montant total des ventes a dépassé pour la première fois le cap symbolique des 100 milliards d’euros.
La Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, a dressé le bilan de l’année 2019. Il est très positif, avec pour la première fois un chiffre d’affaires au-delà des 100 milliards d’euros. Les ventes de produits et de services en ligne ont atteint 103,4 milliards d’euros, un chiffre en progression de 11,6% par rapport à 2018. Les professionnels relèvent tout de même un ralentissement de la croissance des ventes au dernier trimestre. Les ventes de services ont pesé 55% du total des ventes (45% pour les produits). Fait notable, le panier moyen est en recul, à moins de 60 euros. Cela signifie que les consommateurs français ont désormais l’habitude d’acheter de petites choses sur Internet, qui n’est donc plus réservé aux » gros » achats.
Une croissance des ventes de 11,6%
La Fevad a enregistré une croissance de 18% pour les ventes depuis un smartphone, une tendance lourde du secteur. L’organisme prévoit ainsi que ce type d’achats, qui pèsent 39% du total, deviendra majoritaire d’ici 2022. Les professionnels relèvent aussi que le nombre de boutiques en ligne s’établit à plus de 190 000 points de vente virtuels. Un nombre conséquent, mais le volume de transactions moyen est de moins de 100 par mois. N’est pas Amazon qui veut…
Le commerce de détail en bonne position
Il n’y a pas à craindre de cannibalisation du commerce de détail traditionnel par rapport au commerce en ligne : les ventes de produits sur Internet ne représentent en effet que 10% de celles des magasins physiques. D’ailleurs, les enseignes ayant pignon sur rue sont aussi celles qui possèdent des boutiques en ligne : plus de la moitié des ventes sur Internet sont réalisées dans ces réseaux.