La crise dans le secteur bancaire liée, entre autres, à la volatilité de la Bourse ne cesse de faire des dégâts. Crédit Suisse, qui a signé une année dans le rouge en 2015 à cause de certaines provisions pour des litiges et des dépréciations d'actifs, a annoncé mercredi 23 mars 2016 la suppression de 2 000 emplois. Un plan de réduction des coûts qui ne fait qu'augmenter celui déjà annoncé.
Déjà 2 800 emplois supprimés par Crédit Suisse
Lors de l'annonce des résultats 2015 de la banque Crédit Suisse les chiffres n'étaient pas bons. Pour la première fois depuis la crise économique de 2008 les comptes ont été dans le rouge avec une perte de 3 milliards de francs suisses, soit 2,7 milliards d'euros. Certes, certains voyants sont restés dans le vert ce qui ne fait pas craindre pour l'avenir de la banque, mais une restructuration a été décidée.
Tidjane Thiam, arrivé à la tête de Crédit Suisse en 2015, a donc annoncé en février 2016 le licenciement de 4 000 personnes afin de réduire les coûts opérationnels. 2 800 de ces postes auraient déjà été supprimés mais il semblerait que cela ne suffise pas. Crédit Suisse va donc rallonger la liste des postes supprimés afin de réaliser encore plus d'économies.
3,9 milliards d'euros d'économies
Le plan initial de Crédit Suisse prévoyait donc 4 000 suppressions d'emplois pour une réduction des coûts opérationnels de 3,5 milliards de francs suisses, soit 3,2 milliards d'euros à l'horizon de 2018. Le nouveau plan prévoit 800 millions de francs suisses d'économies de plus.
En supprimant 2 000 emplois supplémentaires et en réorganisant certaines de ses branches, Tidjane Thiam espère réaliser, à l'horizon de 2018, des économies d'environ 4,3 milliards de francs suisses, soit 3,9 milliards d'euros.