Faut-il s'en réjouir ou s'en inquiéter ? Alors que le pays compte des milions de chômeurs, certains salariés demandent expressément à leur patron le droit de les quitter. Quitte à se retrouver au chômage dans la foulée... En France, le nombre de ruptures conventionnelles a encore augmenté de 3,2% en avril dernier par rapport à avril 2014, selon les chiffres fournis par le ministère du Travail.
Plus d'1,8 million de ruptures conventionnelles signées
Il faut oser, vu le contexte économique. Des dizaines de milliers de salariés, précisément 28 000, ont préféré au mois d'avril dernier divorcer à l'amiable de leur entreprise qu'y rester.
Depuis l'entrée en vigueur du dispositif, en 2008, plus d’1,8 million de salariés ont fait ce choix là, qu'ils y aient été contraints ou qu'ils l'aient choisi de leur propre chef.
A la clef, des indemnités
La rupture conventionnelle présente un avantage non négligeable par rapport à la démission : celui de partir avec un chèque mais surtout de percevoir les allocations-chômage, comme lors d'un licenciement lambda. C'est pour cela qu'elle est aussi prisée des travailleurs. Reste à savoir s'ils retrouvent un poste dans la foulée.
En moyenne, les salariés obtiennent près d’un mois et demi de salaire par année d'ancienneté en cas de rupture conventionnelle. Dans deux cas sur trois, c'est le salarié qui demande à partir dans ce cadre. Ce qui lui vaudra des indemnités moindres que si c’est l’entreprise qui sollicite le départ de l’employé.
On sait aussi que les grandes entreprises se montrent plus généreuses envers leurs ex-collaborateurs en cas de rupture conventionnelle que les patrons de PME.
A fin 2014, les ruptures conventionnelles représentaient 18% des ruptures de CDI en France (contre 50% pour les démissions).