La France compte 16 millions de retraités. En moyenne, leur niveau de vie est supérieur à celui des actifs, et ce depuis environ une vingtaine d'années. Las, le gouvernement a pris plusieurs mesures impactant directement leur pouvoir d’achat. Furieux, les seniors promettent de manifester prochainement pour faire connaître leur mécontentement.
Non à la hausse de la CSG
Auraient-ils le sentiment d’être les dindons de la farce, ou du moins les mal-aimés du quinquennat d’Emmanuel Macron ? Les retraités refusent, selon la Confédération Française des Retraités, constituée des six principales organisations de retraités, « d’être discriminés et traités comme des citoyens de seconde zone ».
Les diverses mesures prises récemment par le gouvernement ne sont pas du goût des retraités, qui entendent bien le faire savoir en défilant à l’appel de leurs représentants le 15 mars. Le mot d’ordre est simple : « Non à la hausse de la CSG » et « Non à la baisse des pensions ».
Au 1er janvier 2018, la CSG a augmenté de 1,7 point. Une augmentation de 25%, pour la plupart des retraités, provoquant une baisse nette des pensions de plusieurs centaines d'euros par an.
Vers une baisse du pouvoir d'achat des retraités
Selon le gouvernement, il s'agit d'un « effort pour les jeunes générations ». Mais la CFR estime que « les retraités n'ont pas attendu le Président Macron pour faire preuve de solidarité et cette nouvelle baisse de leur pouvoir d'achat réduira l'aide qu'ils apportent déjà aux jeunes générations ».
L’organisme rappelle que la suppression de la demie-part part fiscale pour les veuves et veufs, la fiscalisation de la majoration familiale et le blocage des pensions pendant 4 ans ont déjà impacté le pouvoir d’achat des retraités ces dernières années.
De fait, la relative vie dorée des seniors devrait changer à partir de 2025. Leur niveau de vie devrait se dégrader lentement. En 2040 le niveau de vie des retraités ne sera plus que de 81 à 94 % de celui des actifs (contre 103 % actuellement). Cette dégradation attendue s'explique par l'indexation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires, qui augmentent plus vite que l'inflation.