Le chômage a connu une forte décrue au quatrième trimestre, selon les chiffres de l’Insee. Une bonne nouvelle alors que la croissance a été négative durant la même période.
Avec un taux de chômage qui s’établit à 8,1% au dernier trimestre en France métropolitaine, l’Hexagone retrouve son niveau de fin 2008. Le chômage a reculé de 0,4 point par rapport au troisième trimestre, la plus forte baisse en deux ans. Sur l’ensemble de l’année, le nombre de chômeurs a baissé de 183 000 personnes pour atteindre un total de 2,242 millions, d’après des calculs de l’Insee au sens du Bureau international du travail. Ce recul signe la cinquième année consécutive de baisse. Parmi les catégories qui bénéficient de cette contraction continue du chômage, les chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d’un an) : fin 2019, ils s’établissent à 965 000 personnes, sous le seuil du million.
Le « halo » autour du chômage
En revanche, les chômeurs de moins de 25 ans n’ont pas profité de l’embellie. Leur nombre progresse en effet de 0,7 point sur un an, soit 528 000 personnes. Autre inquiétude, le « halo » autour du chômage, soit ces personnes sans emploi qui ne sont pas considérées pour autant au chômage : elles augmentent de 0,2 point en 2019, soit 1,7 million, leur niveau le plus haut depuis 2003.
L’objectif des 7%
Pour Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ce résultat montre que l’objectif d’atteindre un chômage à 7% d’ici la fin du quinquennat, en 2022, est réaliste. « 24 départements se situent déjà sous les 7% », se réjouit-elle au micro de RTL. C’est le cas de la Mayenne qui a atteint un taux proche du plein emploi, « comme en Allemagne ».