Carburants : toujours au plus bas, le pétrole ne remonte pas

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 29 novembre 2022 à 9h23
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@shutter - © Economie Matin
3 CENTIMES €Le prix du gazole à la pompe a baissé de plus de 3 centimes d'euro entre le 10 et le 17 février 2020.

L’aubaine, pour les automobilistes, continue : l’épidémie de coronavirus Covid-19 continue de maintenir le prix du baril de pétrole à des niveaux très bas, bien qu’il soit remonté de quelques dollars en Bourse. Et les dernières annonces de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) ne devraient pas inverser la tendance.

Quelques euros de moins pour un plein

À la pompe, en France, les automobilistes ont sans aucun doute déjà remarqué l’effet de l’épidémie sur leur portefeuille : contrairement aux grandes entreprises internationales qui s’attendent à un chiffre d’affaires en baisse pour le premier trimestre 2020, les particuliers gagnent quelques euros grâce à la baisse des prix.

Ainsi, selon les données du ministère de la Transition énergétique et solidaire du 17 février 2020, on remarque une nouvelle baisse des prix des carburants sur une semaine. L’essence sans-plomb 95 et sans-plomb 98 chutent de 1,71 centime d’euro en moyenne, à 1,4989 et 1,5604 euro respectivement. L’essence sans plomb 95 avec 10% d’éthanol (SP95-E10 baisse, quant à elle, de 1,87 centime d’euro le litre, à 1,4727 euro).

Enfin, le carburant le moins cher, le diesel, chute de 3,15 centimes d’euro et affiche 1,4028 euro le litre, proche du seuil symbolique des 1,4 euro. Pour un plein de 40 litres, l’économie par rapport à la fin de l’année 2019 est de 2 à 3 euros selon le carburant choisi.

L’AIE annonce une forte baisse de la demande de pétrole

Si l’OPEP, le cartel de l’or noir, et ses alliés ne décident pas de baisser leur production quotidienne de pétrole brut pour influencer les prix à la hausse, la tendance baissière des prix à la pompe ne devrait pas s’inverser.

Selon les estimations de l’AIE, la demande en pétrole devrait chuter de 435.000 barils par jour au premier trimestre 2020, par rapport au premier trimestre 2019. Une estimation emblématique : ce serait la première baisse trimestrielle enregistrée depuis la crise de 2009.

Résultat : le prix du baril reste à des niveaux très bas, légèrement au-dessus des 51 dollars pour le WTI et au-dessus de 57 dollars pour le Brent.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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