L'affaire des Panama Papers dévoilés par la presse mondiale il y a deux semaines a des conséquences très concrètes sur les finances de l'État... et c'est du positif net qu'engrange actuellement Bercy.
Le battage médiatique et le chapelet de révélations tirés de ces dossiers poussent en effet les fraudeurs fiscaux détenteurs de comptes à l'étranger - pas seulement au Panama, d'ailleurs - à passer un coup de fil au service de traitement des déclarations rectificatives (STDR), la "cellule" du ministère des Finances chargée d'accueillir ces repentis fiscaux.
Élan de générosité
Michel Sapin, lors d'une conférence de presse ce mercredi 13 avril, a ironisé en évoquant un "élan de générosité" de la part de ces contribuables français qui se sont soudainement trouvé une conscience fiscale. Le ministre des Finances a, plus sérieusement, déclaré que les recettes tirées des travaux de cette cellule allaient rapporter deux milliards d'euros supplémentaires par rapport à 2015 ; le cru avait pourtant été bon avec 2,65 milliards d'euros dégagés.
Renforts
La cellule va d'ailleurs être renforcée. La décision date d'avant l'éclatement de l'affaire des Panama Papers, mais cela tombe bien : le service va ainsi passer de 159 à 209 agents. De quoi faire face à l'afflux des contribuables repentants.