Saviez-vous qu’il est parfaitement possible d’aménager votre fin de carrière grâce à la retraite progressive ? Ce dispositif vous permet, deux ans avant votre âge légal, de percevoir une partie de votre retraite tout en exerçant une activité à temps partiel. Et, cerise sur le gâteau, tout en continuant à cotiser !
Dès 60 ans
Ce dispositif, baptisé « retraite progressive », est donc particulièrement intéressant. Problème, il reste étonnamment méconnu. Moins d’un retraité sur cinq (18 %) connaît la retraite progressive. Résultat, au 31 décembre 2014, seuls 3 057 salariés étaient en retraite progressive.
Les travailleurs âgés d’au moins 60 ans, qui totalisent au minimum 150 trimestres, et exercent une seule activité à temps partiel peuvent en bénéficier (sous réserve que leur employeur soit d’accord).
En revanche, certains travailleurs ne peuvent pas y prétendre. C’est le cas notamment de certains cadres qui sont en forfait-jours, des salariés qui travaillent par intermittence, des personnes qui n'ont pas le statut de salarié et ne peuvent pas produire un contrat de travail (mandataires sociaux, dirigeants de sociétés commerciales) et des artisans taxis affiliés à l'assurance volontaire.
Travailler moins pour cotiser plus
Pour déterminer le montant de votre retraite progressive, une retraite provisoire est calculée sur la base de vos droits au moment de votre demande. La part de retraite versée dépend de votre temps de travail. Lorsque vous cessez votre retraite progressive pour prendre votre retraite définitive, le montant de votre retraite est recalculé. Une comparaison est faite entre l’ancien et le nouveau montant. Le montant le plus élevé est retenu.
L’avantage, c’est que durant cette période de retraite progressive, le salarié continue à cotiser, et donc à générer des droits.
En effet, des cotisations vieillesse sont versées pendant cette période d’activité. Elles viennent augmenter la pension perçue après le départ définitif en retraite. Les trimestres ainsi accumulés sont également pris en compte dans le calcul de la retraite. Enfin, avec l’accord de l’employeur, l'on peut même continuer à cotiser sur la base d’un temps plein.