Après avoir été la risée du monde à cause de photos de centaines de Français dans les parcs en pleine épidémie du coronavirus, la France tente de faire respecter ses mesures d’isolement en multipliant les contrôles et les sanctions.
Fini les balades au parc
Aux grands maux, les grands remèdes. Pour appliquer les mesures confinement, l’Assemblée nationale a voté un texte de loi permettant une peine de six mois de prison en cas de violations répétées des mesures. Pour un premier rappel à l’ordre, il faudra payer 135 € d'amende (ou 375 euros en cas de majoration) et 1.500 € d'amende en cas de récidive. Cela peut aller jusqu'à 3750 € et 6 mois de prison en cas de multirécidive soit quatre interpellations.
Pour faire appliquer les mesures de confinements visant à lutter contre l’épidémie de coronavirus, les forces de l’ordres ont multiplié les contrôles sur tout le territoire. Depuis le début du confinement, mardi 15 mars, 1.738.907 contrôles ont été réalisés en France. Un total de 91.824 infractions pour « non-respect du confinement » a été relevé par les forces de l'ordre depuis la mise en place de cette mesure, dont 22.574 verbalisations dressées, pour la seule journée de dimanche dernier. De quoi peut-être réduire le déficit budgétaire de la France ?
La France assez stricte ?
Dans les pays voisins, les sanctions pour non-respect de l’isolement sont plus sévères. Si vous sortez en Italie ,vous encourez une amende de 206 euros et jusqu’à trois mois de prison. En Espagne, c’est entre 100 et 600 euros et jusqu’à un an de prison. L’Autriche, particulièrement drastique, impose des amendes jusqu’à 3.600 euros.
Les pays nordiques prônent quant à eux la tolérance zéro avec 1.250 euros d’amende à tous les Norvégiens qui sont partis dans leur résidence secondaire. Encore plus strictes, à Taïwan la police fournit aux habitants contaminés un smartphone avec GPS. S’ils sortent de chez eux, ils risquent 30 000 euros d’amende et la publication de leur nom sur internet.