Face l’épidémie de coronavirus, L’EURO de football a été reporté, le CIO vient d’annoncer celui des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, le maintien du Tour de France est donc également sur la sellette. Les conséquences économiques pourraient être catastrophiques pour le cyclisme français.
« Le désastre complet »
Alors que les annulations des grandes compétitions s’enchainent dans le monde du sport,le tour de France reste le seul évènement d’importance mondiale à être maintenu. Pour le moment, le report ou l’annulation de « la Grande Boucle » n'est pas à l’ordre du jour mais son maintien est menacé. Même si les organisateurs sont assurés en cas de report ou de suppression, ce n’est pas sans conséquences pour les équipes.
Aucune équipe n’a jusqu’ici demandé le report ou l’annulation du Tour mais certaines s’inquiètent pour l’avenir du cyclisme. « Nous parlons alors d’un désastre complet. Les organisateurs du Tour de France, peuvent prendre un coup mais les équipes, elles, ne peuvent pas se le permettre. S’il n’y a pas de Tour de France, le modèle économique du cyclisme pourrait s’effondrer » résume Patrick Lefevere, patron de l’équipe Deceuninck-Quick Step au site sport 365.fr
Le modèle économique du cyclisme repose principalement les sponsors et le marketing publicitaire. Les dépenses en partenariat des entreprises pourraient être limitées pour faire des économies. En 2017, les retombées économiques avaient été évaluées à 18 millions d’euros.
Un tour de France modifié
Pour limiter des conséquences, des modifications pourront être effectuées par Amaury Sport Organisation en cas de maintien. Plusieurs scénarios sont à l’étude comme : limiter le public lors des départs et des arrivées, réduire le nombre de médias présents.
Plus dramatiques, les traditionnelles caravanes publicitaires pourraient être sacrifiées, tout comme le fameux village-départ. L'année dernière, 15 millions d'objets avaient été distribués par les caravanes. Pour le moment « Grand départ » est prévu le 27 juin prochain à Nice.