Le patron de Renault, Carlos Ghosn, a eu chaud à son compte en banque. Vendredi dernier, durant l’assemblée générale des actionnaires, les détenteurs de l’entreprise lu ont refusé, à 54%, le versement de sa rémunération pour 2015.
Parmi ces contestataires, on trouvait rien moins que l’État, qui possède près de 20% du capital de Renault. Il faut dire que la rémunération en question est particulièrement importante : 7,2 millions d’euros… Elle se compose de 1,23 million de salaire fixe, 1,78 million en salaire variable, et le reste de bonus divers et des stock-options.
La position constante de l’État
« Depuis 2012, le gouvernement a tenu une position constante, appelant à la modération des rémunérations des dirigeants d'entreprise, à commencer par les entreprises à participation publique », a expliqué le ministère des Finances à Reuters. Une position qui s’est répétée durant le conseil d’administration du groupe, qui a suivi la réunion houleuse des actionnaires : les représentants de l’État ont opposé leur veto à la rémunération du grand patron.
Le conseil d’administration valide la rémunération
Mais Carlos Ghosn peut souffler : le conseil d’administration a bien validé sa rémunération dans son intégralité… « C'est le conseil qui juge des personnes qu'il souhaite pour diriger l'entreprise, c'est le conseil qui juge si la façon dont le PDG est payé est conforme à ses efforts, ses talents », a-t-il répliqué.