Le coronavirus s’invite partout, et même dans les finances des Français. En période d’insécurité financière, les épargnants se tournent vers d'autres alternatives.
Les UC, un bon placement ?
Face à la bonne santé des marchés boursiers, de nombreux Français ont été incités fin 2019, par leurs assureurs, à investir sur des unités de compte (UC) et a délaisser les fonds euros jugés moins rémunérateurs. Depuis le début de l’année, la proportion des unités de compte (8,4 milliards) dans la collecte brute (23,2 milliards) représente 36% à comparer à une moyenne de 27% en 2019. Selon la Fédération française de l’Assurance, la collecte nette s’établissait en février à 1,4 milliard d’euros. Les versements sur les supports unités de compte ont représenté 4,4 milliards d’euros, soit près de 40% des cotisations.
Cette hausse des unités de compte par rapport aux fonds en euros peut en revanche créer de mauvaises surprises en cas de chute des marchés boursiers. Et c’est ce qu’il s’est passé, début février, la bourse s’est effondrée avec l’épidémie de coronavirus. Ceux qui avaient investi dans ce placement seront probablement en perte à la fin de l’année. Tant que les épargnants n’ont pas vendu leurs actifs, rien n’est perdu, car les unités de compte sont des placements à long terme.
En recherche de sécurité
Face à cette situation, le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ont de nouveau les faveurs des épargnants. Malgré la baisse de leur taux d’intérêt de 0,75 à 0,5% en février dernier, le « placement préfèré des Français » et le livret LDDS comptabilisaient, le mois dernier, un encours total de 417 milliards d'euros.
Ces deux supports sont avantageux en temps d'effondrement des cours de la Bourse, car l'argent qui y est placé est garanti, disponible et non soumis à l'impôt sur le revenu.