Le piratage audiovisuel (films, séries et musique) n'en finit pas selon la dernière étude de Médiamétrie publiée par l'ALPA le 29 avril 2016. Loin de se réduire en France, il augmente montrant encore une fois l'échec d'Hadopi. Pas étonnant que la Haute Autorité de protection des oeuvres audiovisuelles ait été condamnée à mort par 4 députés (contre 3 votes en faveur de son maintien).
14,1 millions de pirates en France
Selon cette étude, en 2015, pas moins de 14,1 millions de Français ont consulté, visité ou utilisé un site de téléchargement illégal ou de streaming illégal. Par rapport à 2014, l'augmentation est nette : 700 000 personnes de plus. Sans surprise, ce sont les 25-49 ans (53,2 % du total) qui sont les plus friands de contenus illégaux.
Les femmes semblent plus sages que les hommes : seulement 43,9 % des visites sont d'origine féminine, contre 56,1 % pour les hommes. Mais, dans l'ensemble, les deux sexes se valent et sont friands de contenus illégaux. Toutefois, les habitudes changent.
Là où les hommes vont télécharger purement et simplement (61 %) les femmes préfèrent regarder des contenus illégaux sur les sites de streaming illégal (51 %).
Où l'on découvre que les pirates sont riches...
Selon l'étude Médiamétrie dévoilée par l'ALPA, le fait d'être un pirate n'a aucun lien avec le revenu. 36,5 % des pirates sont en effet des cadres CSP+ contre 30,9 % de CSP-. Les élèves et les étudiants ne représentent, au final, que 10 % de l'ensemble des pirates en France.
De même, l'argent ne fait pas le moine. 45,6 % des pirates gagnent entre 27 000 et 54 000 euros par an tandis que 31,7 % contre seulement 31,7 % qui touche moins de 27 000 euros par an. A noter, tout de même, que 16,9 % des pirates amateurs de contenus illégaux gagne plus de 54 000 euros par an.