Soucieux de limiter les rencontres en chair et en os alors que l’épidémie de Covid-19 fait rage, Tinder vient d’ouvrir la fonctionnalité « Passport » à l’ensemble de ses membres.
Aujourd’hui, « Passport » est comme jamais d’actualité
Sites de streaming, outils de visioconférence et de télétravail… : les différents sites et applications qui ont décidé de proposer leurs services gratuitement le temps du confinement ne se comptent plus. Tinder, l’application de rencontres la plus populaire, ne fait pas exception à la règle : elle vient de rendre gratuite sa fonctionnalité « Passport », qui permet de « se téléporter » dans la ville de son choix à travers le monde et y chercher des partenaires potentiels.
Rappelons que Tinder avait été initialement conçu comme une application pour faire des rencontres à proximité immédiate de chez soi (c’est ce qui a fait son succès dès son lancement en 2012). Mais au fil des années, il s’est mis à proposer diverses options payantes, dont la fonctionnalité « Passport », grâce à laquelle on peut devenir visible pour les habitants de telle ou telle ville de la planète et également y « swiper » sur des partenaires potentiels. En temps normal, « Passport » peut être souscrit dans le cadre d’un package Tinder Plus ou Tinder Gold.
Tinder finit par évoquer la distanciation sociale
Bien que son utilisation aille clairement à l’encontre des injonctions de distanciation sociale sans cesse répétées par les pouvoirs publics, Tinder n’avait rien fait jusqu’au 2 mars 2020, date à laquelle un premier message avait été envoyé à l’ensemble des membres via l’application. Dans ce court texte, Tinder invitait à consulter le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin d’avoir des informations fiables sur le Covid-19.
Toutefois, à aucun moment l’entreprise ne mentionnait l’impératif de distanciation sociale, lui préférant des termes moins directs : « Alors même que nous souhaitons que vous restiez connecté, vous protéger et être en sécurité est très important. […] Vous tenir en sécurité et en bonne santé aide à tenir tout le monde dans notre communauté en sécurité et en bonne santé ». Aujourd’hui, pour la première fois, Tinder évoque explicitement « le terme qui fâche » en commençant son message par ces mots : « La distanciation sociale ne suppose pas forcément de devoir se déconnecter ».
