Obligatoire depuis le 1er janvier 2016, l’adhésion des salariés à une complémentaire santé est désormais quasi-systématique, révèle une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES).
84% des entreprises cofinancent la complémentaire santé de leurs salariés
C’est un petit tremblement de terre qu’a provoqué l’adoption début 2013 de l’Accord national interprofessionnel (ANI) : en vigueur de celui-ci, les entreprises de droit privé sont tenues de proposer à leurs salariés une complémentaire santé, la couverture ne pouvant pas être inférieure aux niveaux de garanties planchers définis par l’accord. Élément clé du dispositif : l’employeur a l’obligation de cofinancer les contrats à hauteur de 50% au minimum. Conséquence : à l’approche de l’échéance, le 1er janvier 2016, plus d’un établissement sur deux a dû mettre en place ou modifier une couverture existante.
Aujourd’hui, 84% des entreprises et 96% des salariés bénéficient d’une complémentaire santé cofinancée par leur employeur. Pourquoi pas 100% ? Parce que les TPE (très petites entreprises) ne sont pas tenues de proposer de couverture, à condition que tous les salariés fassent valoir une dispense d’adhésion.
Pour avoir plus de chances d’être couvert, vaut mieux travailler dans une TPE ou une grande entreprise
L’étude de la DREES nous apprend également que la participation de l’employeur au financement de la complémentaire santé varie selon la taille de l’entreprise. Les salariés d’entreprises comptant entre 1 et 4 salariés sont 60% à être couverts. Cette proportion baisse ensuite à 55% pour les entreprises comptant entre 5 et 49 salariés, puis remonte à 60% pour les entreprises comptant 500 salariés ou plus.
Le taux de couverture varie également selon le secteur d’activité : il est plus élevé dans les entreprises du secteur de la communication et de l’information, ainsi que dans les activités financières et immobilières (63%) et la construction (60%). Il est en revanche plus faible dans le secteur de l’hébergement et de la restauration (54%), de l’enseignement et de la santé humaine (55%) et l’agriculture (55%).