iPhone à 1 euro : gare à l’arnaque !

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Par Laure De Charette Modifié le 13 mai 2016 à 21h05
Orange Bank Operateur Mobile Smartphone
@shutter - © Economie Matin
13L'iPhone 6S s'est vendu à plus de 13 millions d'exemplaires les trois jours suivant sa sortie.

Il est facile de se moquer des internautes naïfs qui croient qu’ils peuvent vraiment obtenir, grâce à une publicité miraculeusement apparue sur leur écran d’ordinateur, le dernier iPhone pour seulement 1 € (alors qu’il en vaut au moins 750 €). Mais après tout, on peut se moquer aussi des milliers d’épargnants crédules, et parmi eux des personnes tout à fait éduquées, qui se sont fait avoir par les rendements mirifiques proposés par Bernard Madoff !

"Un iPhone 6S à 1 euro à Marseille !"

Des dizaines de personnes se seraient déjà fait berner par une vraie-fausse offre proposant un iPhone 6S à 1 €. L’association 60 Millions de Consommateurs a donc jugé bon de mettre en garde, sur son site internet, les consommateurs.

L’arnaque se présente sous la forme d’un (pseudo-)article de presse expliquant, témoignages à l’appui, pourquoi les habitants de votre ville peuvent obtenir le dernier iPhone à ce prix ridiculement bas.

L’arnaque est géolocalisée : par exemple, si vous habitez les environs d’Aix-en-Provence, la publicité annonce justement que l’offre est réservée "aux habitants d’Aix-en-Provence".

60 Millions de consommateurs explique que "pour (tenter de) rassurer l’internaute, l’offre prend les apparences d’un article de journal. Il aligne les arguments pour convaincre de la réalité de l’offre, citant notamment le directeur marketing « d’un partenaire de distribution stratégique d’Apple » qui justifie l’offre par une baisse des parts de marché de la célèbre marque américaine".

De nombreux consommateurs se sont fait avoir. Ils se sont retrouvés abonnés quelques jours plus tard, malgré eux, à un service quelconque facturé parfois jusqu’à 90 € par mois.

Une offre qui "sent le roussi à plein nez "

En fait, l’arnaque n’est pas nouvelle. L’an dernier déjà, UFC Que Choisir avait donné l’alerte. "Ces offres sentent le roussi à plein nez et pourtant, à en croire les messages qui arrivent sur différents forums Internet, leurs victimes se comptent par dizaines", soulignait alors l'association qui avait mené l'enquête.

"La page promotionnelle, au design et à la rhétorique soignés, invite l’internaute à saisir son adresse e-mail et à accepter les conditions générales. À l’étape suivante, il doit saisir ses coordonnées bancaires. Et, quelques jours plus tard, il constate qu’une somme rondelette, de 49 à 89 € selon les offres, a été débitée de son compte, en plus de l’euro prélevé initialement. Pire, ce prélèvement se répétera puisque l’internaute s’est en fait abonné à un site Internet de jeux en ligne, comme Rockyfroggy.com, un site de musique, comme Radioplanets.com, ou un club d’achat comme DealsOfToday.eu ou Wonkabonka.com", explique l'UFC.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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