Un dossier décennal vient de se clore alors que François Hollande regardait le défilé du 14 juillet à Paris : la question du nucléaire iranien. Si on ne connaît pas encore tous les tenants et les aboutissants de la chose, il y a un effet qui va être positif pour les consommateurs : le prix du pétrole va chuter. Il a déjà chuté, d'ailleurs, alors que la production de brut est déjà bien au-dessus de la demande.
Du gaz et du pétrole en plus sur les marchés avec la levée des sanctions
Parmi les points de l'accord sur le nucléaire iranien il y a la levée des sanctions et de certains embargos... notamment celui sur les hydrocarbures qui a contraint l'Iran à garder ses réserves de brut sur son territoire et son sous-sol. Mais maintenant que le pays va pouvoir exporter à nouveau il y a fort à parier qu'il ne va pas se gêner.
Car l'Iran, des hydrocarbures, en a à revendre. Le pays, selon l'Agence Internationale de l'Energie, serait le quatrième pays mondial en termes de réserves de pétrole brut et le second en termes de gaz naturel. De quoi influencer les marchés internationaux.
L'Iran va-t-il inonder le monde de pétrole ?
Outre ses réserves, que l'Etat iranien va mettre du temps à faire arriver sur les marchés à cause d'une infrastructure vieille qu'il va devoir renouveler, l'Iran détient quelques 30 millions de barils de pétrole de réserves qui peuvent atterrir sur les marchés à tout moment. 30 millions de barils... c'est un tiers de la consommation journalière mondiale de pétrole estimée à 95 millions de barils par jour.
Mais surtout l'Iran produit actuellement 2,8 millions de barils par jour et n'en exporte que la moitié, essentiellement vers la Chine, l'Inde et la Turquie. Au moins un million de barils de pétrole par jour pourraient donc arriver sur les marchés très rapidement ce qui influencera à la baisse le prix du brut.
Le pétrole a déjà chuté en Bourse après l'accord
Les Bourses n'ont d'ailleurs pas tardé à réagir face à l'accord : le baril de pétrole à Londres (Brent) a décroché de 2% passant sous la barre des 57 dollars ce même mardi 14 juillet 2015. Et l'effet ne devrait guère s'estomper.
L'Iran, fort probablement, va augmenter sa production et injecter sur les marchés une bonne quantité de pétrole augmentant l'excédent de l'offre déjà estimé à 2 millions de barils par jour à la suite de la guerre économique que mène l'Opep contre le gaz de schiste américain.
Naturellement, il faudra quelques mois avant de voir l'impact de cette chute sur les prix de l'essence à la pompe, mais il n'y a pas à douter : le carburant va à nouveau coûter moins cher !