Oui, la canicule impacte bien la productivité !

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 20 août 2018 à 9h22
Canicule France Chaleur
@shutter - © Economie Matin
0,25%L'augmentation des températures estivales de chaque [demi-degré Celsius] réduit la croissance économique dans l'État en question de 0,15 à 0,25 point.

Vous vous en doutiez, la Fed de Richmond le confirme : des températures anormalement élevées réduisent la productivité dans de nombreux secteurs. C’est d’ailleurs la première fois qu’un organisme public chiffre cet impact.

BTP, industrie, agriculture, immobilier… : des pans entiers de l’économie sont impactés par les canicules

« L’augmentation des températures estivales de chaque [demi-degré Celsius] réduit la croissance économique dans l’État en question de 0,15 à 0,25 point » : c’est la conclusion que tirent les économistes de la Federal Reserve Bank of Richmond après avoir analysé l’historique des températures estivales et de la productivité des salariés dans chacun des 50 États américains depuis 1997.

Les pertes de productivité les plus importantes (la productivité étant définie comme le ratio entre le volume des ventes total dans un secteur et le nombre de salariés y travaillant) s’observent dans le secteur de l’agriculture : des printemps précoces perturbent la croissance des plants, alors que les sécheresses estivales déciment la récolte. L’industrie et la construction sont également impactées, les ouvriers n’étant pas tout à fait en forme en période de fortes chaleurs. Le secteur de l’immobilier subit lui aussi des ralentissements, les clients préférant moins sortir de chez eux et donc visiter moins de logements.

Changement climatique : les États-Unis pourraient perdre 1,2 point de PIB tous les ans

Au vu de ces constats, la Fed de Richmond émet une mise en garde à destination des décideurs politiques : « Si des mesures ne sont pas prises pour réduire les émissions [de gaz à effet de serre], d’ici la fin du siècle la croissance économique des États-Unis sera amputée d’un tiers ». Et si l’on considère qu’à l’avenir la croissance de l’économie américaine sera de 4% annuels en moyenne (c’est ce scénario que la Fed de Richmond prend pour base en tout cas), les températures extrêmes induiront la perte de 1,2 point de PIB tous les ans.

Malgré ce sombre scénario, cette étude comporte néanmoins un constat positif : des automnes plus chauds se traduisent par des gains de productivité. Comme quoi, pour travailler, il vaut mieux n’avoir ni trop chaud ni trop froid !

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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