Depuis le confinement, nous sommes nombreux à observer une baisse de la pollution et un retour des insectes pollinisateurs, de certains oiseaux mais aussi d’autres animaux sauvages en ville. La faune et la flore en profitent pour se réapproprier le territoire. Cette parenthèse offre un répit aux écosystèmes menacés. Et si lors du déconfinement, nous développions davantage la végétalisation urbaine pour maintenir certains de ces effets positifs sur l’environnement ?
La crise climatique et la crise sanitaire liée au coronavirus posent actuellement la question d’une refonte radicale de la façon dont nous vivons et organisons nos villes. Ces changements urgents, bien que complexes, sont possibles et pourraient s’accélérer au lendemain de la crise du coronavirus. Végétaliser les villes permettrait de relever les défis du changement climatique et d’améliorer la qualité de l'air mais pas seulement. Les espaces verts ont également un impact positif sur les populations en réduisant les risques de dépression et en améliorant le bien-être mental.
Réduire l’impact environnemental des villes en végétalisant
En 2020, 55% de la population mondiale vit dans des zones urbaines. Ces dernières devraient abriter 60% de la population mondiale en 2050. Cette urbanisation est en pleine expansion. Dans le même temps, elle induit des changements notables dans le paysage urbain avec la diminution des espaces verts mais aussi l’apparition de hauts bâtiments. Les aménagements paysagers pourraient grandement contribuer à intégrer la nature en ville.
Les activités industrielles, le macadam et le développement des bâtiments en béton ont progressivement remplacé la nature. Cependant, ils nuisent à l’environnement et emmagasinent la chaleur. Durant les canicules de l’été 2019, des températures plus élevées ont été enregistrées dans les zones hyper-urbanisées en comparaison au milieu rural. C’est le phonomètre de l’îlot de chaleur urbain. Végétaliser les villes avec davantage d’arbres dans les rues, des parcs urbains et des jardins communautaires, permettraient d’abaisser les températures en ville. La végétation crée un ombrage sur les surfaces qui absorbent sinon la chaleur. D’autres espaces peuvent être créés comme des zones prioritaires de protection du climat en ville ainsi que des coulées vertes sous les tramways par exemple. Multiplier les plantes et végétaliser les murs des bâtiments permettraient également de refroidir les villes.
Inviter la nature en entreprise
Pour les Français qui expérimentent le télétravail, il peut être agréable de se balader dans son jardin durant les pauses ou même de s’y installer pour quelques heures de travail. La nature est apaisante. Elle contribue à réduire le stress et à atténuer les conflits. L’environnement dans lequel nous évoluons est déterminant pour notre état d’esprit. C’est pourquoi, par souci de bien-être pour leurs collaborateurs mais aussi d’écologie, les entreprises intègrent de plus en plus la nature dans leurs projets d’aménagement. La végétation permet notamment de créer un cadre de travail favorisant une bonne atmosphère, une réduction de l’absentéisme et une meilleure productivité. Repenser les espaces pour réduire l’empreinte écologique et engager les collaborateurs est devenu clé.
Les murs végétaux prennent place sur les cloisons pour créer de beaux jardins verticaux. Ces derniers sont agréables pour les salariés et s’inscrivent aussi dans une démarche écologique. Les plantes ajoutées dans les bureaux permettent d’absorber les polluants de l’air. Pour compenser le manque de lumière naturelle, des puits de lumières sont installés et permettent de réaliser des économies d’électricité. D’autres entreprises mises sur leur terrasse en y abritant des insectes et en invitant les oiseaux. Des projets de jardinage se développent également pour renforcer la cohésion d’équipe.