On n’y pense pas automatiquement, mais l’adoption croissante de véhicules électriques a une face cachée : ces véhicules à conception plus simple sont plus durables comparé à leurs équivalents thermiques. De quoi mettre au chômage certains garagistes, faute de réparations régulières.
Les véhicules électriques ont un inconvénient : elles sont trop facile à fabriquer et tombent rarement en panne
« Un air moins pollué oui, des suppressions de postes non » : ainsi pourrait se résumer le message d’une étude réalisée par TFI Consulting pour le compte de l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA). « Les bienfaits souvent cités de l’électrification sont basés sur des hypothèses optimistes. […] L’adoption rapide de véhicules à batterie pleine aura des conséquences structurelles sérieuses sur le secteur », avertissent ses auteurs.
En cause : le processus même de fabrication de ces véhicules, qui est plus simple (moins de pièces détachées notamment) et demande donc moins de participation humaine d’une part, et l’importation systématique des batteries qui équipent ces véhicules d’autre part. Par ailleurs, les ouvriers qui participent actuellement à la fabrication de véhicules thermiques sont soit non qualifiés, soit possèdent un savoir-faire qui se limite aux moteurs thermiques. Les former à la fabrication de véhicules électriques n’est donc pas évident, estiment les auteurs de l’étude.
Le transport routier est appelé à contribuer fortement à la réduction d’émissions nocives
Rappelons que le Cadre commun de l’Union européenne pour le climat et l’énergie fixe l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, comparé au niveau de 1990. Le secteur du transport routier devrait quant à lui réduire ses émissions de 30% comparé au niveau de 2005. En tout, les émissions de CO2 doivent être réduites de 170 millions de tonnes entre 2020 et 2030, ce qui correspond aux émissions actuelles de l’Autriche et de la Grèce réunies.
D’après les calculs de la Commission européenne, un consommateur achetant une voiture électrique en 2025 économisera aux alentours de 600 euros sur tout le cycle de vie de sa voiture, une économie qui représentera 1 500 euros pour une voiture achetée en 2030.