Pays par pays, le nouveau plan d’aide pour la Grèce franchit les fourches caudines des parlements nationaux. Pour la France, le gouvernement a obtenu le feu vert de l’Assemblée. C’est aussi le cas en Grèce, malgré les grandes difficultés rencontrées par Alexis Tsipras, le Premier ministre. Mais qu’en est-il pour l’Allemagne ?
C’est ce vendredi 17 juillet que les débats ont eu lieu au sein du Parlement allemand. Les résultats sont plus serrés qu’il ne paraissent : 439 voix pour le oui, 119 pour le non, et 40 abstentions. Si Die Linke, le parti d’extrême gauche, a voté non comme un seul homme, le plus étonnant est venu des rangs de la Chancelière : plusieurs élus conservateurs ont en effet fait faux bond.
Dramatiser
Pourtant, Angela Merkel, 61 ans aujourd’hui, n’a pas manqué de dramatiser les débats avec un discours aux accents funestes pour la Grèce : le pays risquait ainsi rien moins que le chaos si ce plan d’aide devait être rejeté par l’Allemagne. Et la veille, le patron des députés regroupant la « grande coalition » a voulu resserrer les rangs autour de la Chancelière.
Fronde
Tout cela n’a pas suffi à calmer la fronde. 65 députés de la CDU/CSU ont ainsi voté contre ou se sont abstenus, soit une quinzaine de plus que prévu. Le SPD, partenaire de la coalition majoritaire, s’est en revanche massivement regroupé autour du plan d’aide. La fronde, ainsi que la lassitude de l’opinion concernant la question grecque et le maintien du pays dans la zone euro ne vont sans doute pas aider à créer les conditions d’un soutien indéfectible envers Athènes.