L’inflation, dont l’Insee doit encore révéler la teneur pour le mois de juin 2022, continue d’augmenter. En Espagne, elle a dépassé la barre symbolique des 10%, du jamais vu depuis 37 ans. Et si les Français s’en sorte mieux que leurs voisins, les ménages ressentent la hausse des prix. Le gouvernement a donc confirmé, enfin, le projet d’un chèque inflation pour les plus défavorisés.
Une « aide alimentaire d’urgence » annoncée par le gouvernement
Selon les informations du journal Les Echos, confirmées le 29 juin 2022 par Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, l’idée du chèque alimentaire pour les ménages les plus défavorisés continue de se frayer un chemin au sein de l’exécutif. Le principe est acté, avec l’objectif de verser une aide à « 9 millions de personnes » en urgence. Car le plan du gouvernement se divise en deux phases.
En premier lieu, afin de répondre à la hausse des prix à la consommation sur l’alimentation et les produits de première nécessité, une aide d’urgence est prévue. Elle sera discutée dans le cadre de la loi visant à protéger le pouvoir d’achat actuellement en préparation.
Puis, dans un deuxième temps, c’est une aide plus pérenne, « un chèque alimentaire plus qualitatif pour accéder à des produits bio, frais et locaux », qui est envisagée, a expliqué Olivia Grégoire.
Chèque alimentaire : quel montant, quand et pour quels Français ?
Si l’aide plus pérenne doit encore être précisée et étudiée, l’aide d’urgence devrait être incluse dans la loi sur le pouvoir d’achat qui sera votée à l’Assemblée nationale avant la pause estivale. Sans donner de date précise, elle devrait donc être versée à la rentrée, en septembre 2022.
Le montant, lui, est d’ores-et-déjà défini et conforme à ce que disaient les premières rumeurs : une aide de 100 euros, ponctuelle, par foyer. Elle sera relevée de 50 euros par enfant à charge. Le coût total estimé devrait être d’environ 1 milliard d’euros pour l’État.
Les bénéficiaires, de leur côté, ne seront que les ménages les plus pauvres : 9 millions de personnes, selon le gouvernement. Selon Les Echos, l’aide sera versée aux bénéficiaires de prestations sociales, puisque l’aide est versée sous conditions de ressources. Et plus précisément, les foyers bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l'allocation adultes handicapés (AAH), du minimum vieillesse (ASPA) ou de l'aide personnalisée au logement (APL).