Vous connaissiez les jeunes NEET (acronyme anglais de « not in employment, education or training »), voici maintenant les NERP : « ni en emploi, ni à la retraite ou en préretraite ». Âgés entre 53 et 69 ans, leur niveau de vie médian s’élève à seulement 1 270 euros par mois. En France, ils sont 1,4 million dans cette situation.
1 senior « NERP » sur 3 vit en dessous du seuil de pauvreté
11% des personnes âgées de 53 à 69 ans résidant en France métropolitaine (soit 1,4 million) ne perçoivent ni revenu d’activité ni pension de retraite, révèle la DREES, le service des statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé. Ils ont pour seuls revenus des minima sociaux, des allocations chômage ou encore des pensions d’invalidité. Et, bien évidemment, ils ne touchent pas beaucoup : leur niveau de vie médian s’élève à seulement 1 270 euros par mois (contre 2 090 euros pour les seniors en emploi et 1 860 euros pour les retraités).
32,1% des seniors NERP vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 6% des seniors retraités et 7,4% des seniors en emploi. S’il n’y avait pas les prestations sociales, leur situation aurait d’ailleurs été encore plus catastrophique puisque 45,6% de ces personnes auraient été pauvres.
Les femmes et les personnes peu diplômées sont particulièrement nombreuses parmi les NERP
Qui sont donc les NERP ? C’est avant tout des personnes à faible niveau de qualification. Comparés aux seniors en emploi ou retraités, les NERP sont moins diplômés : la moitié n’ont pas de diplôme ou ont obtenu le brevet des collèges ou un certificat d’études primaires (CEP) comme diplôme le plus élevé, contre respectivement 27% des seniors qui travaillent et 40% des retraités. Un quart d’entre eux seulement sont inscrits à Pôle emploi, contre un tiers des personnes sans emploi âgées de 25 à 52 ans. Et c’est plutôt logique, puisque dans 22% des cas, les NERP déclarent avoir des problèmes de santé qui les empêchent de travailler.
À noter que les femmes sont surreprésentées dans cette catégorie de seniors n’ayant ni emploi ni retraite : elles sont deux sur trois dans ce cas, contre une sur deux chez les seniors en général.