Selon un rapport de l'élu centriste Philippe Laurent, qui devait être remis jeudi 26 mai au Premier ministre, les agents de la fonction publique travaillent en moyenne 15 journées de moins par an que les salariés du privé.
On travaille moins dans le public que dans le privé
Un rapport dirigé par Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l'Association des Maires de France, révèle que les agents de la fonction publique, en France, travaillent en moyenne 1584 heures par an, alors que la durée réglementaire est de 1607 heures. Comment expliquer un tel écart ?
« La mise en œuvre de la RTT n'a pas été l'occasion de remettre en question certains dispositifs, en particulier celui des jours de fractionnement, qui offrent un "gain" supplémentaire de jours de congé », peut-on lire dans le rapport. Par ailleurs, certains territoires offrent des journées de repos particulières à ses fonctionnaires : le Vendredi Saint et le 26 décembre sont fériés en Alsace-Moselle, par exemple ; et en Guadeloupe, les fonctionnaires bénéficient de deux jours fériés en commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Le management public n’a pas su tirer partie des 35 heures
« La faute en incombe à la faiblesse du management public qui n'a pas su comme dans le privé profiter du passage aux 35 heures pour réviser l'organisation du travail », explique Philippe Laurent. « En France les trois versants de la fonction publique bénéficient, par le jeu cumulé des congés annuels, des RTT et des autorisations d'absence, d'un socle réglementaire parmi les plus favorables en Europe et dans les pays de l'OCDE », ajoute-t-il.
Pour mettre fin à cette situation, le maire de Sceaux recommande le passage des agents de la fonction publique aux 35 heures hebdomadaires, « comme moyenne effective de travail quand aucune sujétion ne justifie un régime inférieur ». Quant aux policiers ou aux infirmières, s’ils doivent accumuler des heures de nuits, qu’ils soient payés davantage, au lieu de travailler moins. Cela rééquilibrerait la balance.