Lors de la clôture du sommet du G7 au Japon, le Premier ministre du pays Shinzo Abe a fait part de ses craintes : le monde serait au bord d’une nouvelle crise de grande magnitude, similaire à celle de 2008. Mais ces propos alarmistes ne sont pas partagés par tous.
Fuite des capitaux vers les pays émergents, baisse des prix du pétrole et de l’énergie, perspectives de croissance en baisse chez les pays riches… Ces signes ne trompent pas, d’après Shinzo Abe. Les conditions économiques mondiales annonceraient une crise majeure, digne de 2008 après la chute de Lehman Brothers, a-t-il prévenu.
Un constat qui n’est pas partagé par tous
Mais cette vision du monde économique est loin d’être partagée par tous. Shinzo Abe a déclaré que si les plus importantes économies mondiales n’apportaient pas la réponse appropriée, alors « le monde risque de tomber dans une crise profonde ». Mais voilà, la chancelière allemande, Angela Merkel, aurait indiqué en coulisses que le mot de « crise » était bien trop fort. Un constat identique pour Christine Lagarde, la directrice générale du FMI…
Reporter la hausse de la TVA
Le Premier ministre japonais aurait en fait exploité le G7 et agité le spectre d’une nouvelle récession mondiale pour repousser une fois encore la hausse de la TVA. Il avait en effet posé la condition selon laquelle la TVA n’augmenterait pas en cas d’événement majeur. Quoi de mieux qu’une crise économique pour repousser cette potion amère ? De fait, mieux vaut prendre cet avertissement pour ce qu’il est : une annonce à portée nationale.