Les communes de plus de 100 000 habitants pourront bientôt décider de la mise en place d’un péage à l’entrée sur leur territoire, afin de réduire le trafic automobile et donc la pollution. Une telle disposition figure dans l'avant-projet de loi d'orientation des mobilités.
Péages urbains : le Conseil d'État planche sur l'avant-projet de loi
L’expérience des portiques écotaxe a été suffisamment amère, et l’exécutif ne compte pas renouveler l’expérience. En tout cas pas dans sa version d’antan. Cette fois-ci, les mesures pourraient être encore plus drastiques : il s’agira de lutter contre la pollution au sein des agglomérations, et même les véhicules légers seraient concernés. En revanche, ce n’est pas l’État qui décidera de la mise en place de ces restrictions, mais les communes (ou les communautés des communes) elles-mêmes. L’État ne fera qu’autoriser la mise en place de tels péages urbains.
Selon le média en ligne Contexte, qui révèle l’information, l’avant-projet de loi est actuellement examiné par le Conseil d’État, avant son passage en conseil des ministres en novembre 2018.
Péages urbains : 2,50 par voiture, 5 euros dans les très grandes villes
Toujours selon les informations de « Contexte », dont les journalistes ont pu consulter le projet de loi, le montant de ce droit de péage sera « déterminé de manière forfaitaire pour chaque entrée dans la zone soumise au tarif ». Il ne devrait pas dépasser 2,50 euros pour les véhicules légers dans les communes de 100 000 habitants. Dans les « très grandes villes » (plus de 500 000 habitants), il devrait être plafonné à 5 euros. Des exonérations pourraient être faites pour les personnes qui prennent leur voiture pour se rendre au travail, et les véhicules de secours et autres véhicules « d’intérêt général » ne seront bien sûr pas redevables de ces droits de péage.
Et à ceux qui redoutent les files d’attente à l’entrée des villes, les auteurs de l’avant-projet de loi répondent : une solution technologique permettant de régler ces droits à l’avance sera mise en place.