Avec l’épidémie de coronavirus, l’économie française est sévèrement touchée et les ventes du commerce de détail n'y échappent pas.
Les Français toujours présents dans les supermarchés
Depuis près d’un mois, seuls les supermarchés, les pharmacies et les bureaux de presse sont les commerces autorisés à rester ouverts. Une chute des ventes des produits non-alimentaire était donc attendue. Dans un communiqué, la Banque de France a confirmé cette baisse et a annoncé que les ventes du commerce de détail en France avaient reculé de 24% en mars par rapport à février.
Cette évolution est essentiellement due à la baisse des ventes des produits industriels, - 43,4% alors les ventes de produits alimentaires n’ont presque pas changé, -0,9% selon les données, encore provisoires. Sans surprise, sur les trois derniers mois, les ventes du commerce de détail chutent de 7,2% avec une baisse généralisée des ventes de produits industriels (-14,6%). Les secteurs les plus touchés sont l’optique (-27,2%), l’automobile neuve (-20,7%) et les meubles (-20,6%). Seule la pharmacie et des ventes de produits alimentaires enregistrent une hausse avec respectivement +2,7% et +3,2 %.
Vers une réouverture des commerces non-alimentaires ?
Dans son allocation du lundi 13 avril, le président de la République avait annoncé que les commerces, tout comme les bars, restaurant et les cinémas resteraient fermés même après le 11 mai 2020. Ces chiffres publiés par la Banque de France inquiètent les commerçants non-alimentaires qui multiplient les appels à l'aide.
«Il y a une grande différence entre le commerce de produits alimentaires qui est à peu près inchangé, et le commerce de produits industriels à -43%. Ceci montre l'importance, dès que ça sera possible, de rouvrir des commerces non alimentaires pour l'activité » a précisé François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, ce mercredi 15 avril 2020 sur BFM.