Le quotidien Paris-Normandie aura été, malheureusement, la première victime du covid-19 dans la presse. Déjà en difficulté avant la crise sanitaire, la direction a annoncé jeudi 16 avril 2020 son intention de demander la mise en liquidation judiciaire de la société éditrice du quotidien dès mardi 21 avril 2020.
Des pertes qui se chiffrent à des millions d’euros
La demande de la direction de Paris-Normandie concernant la société éditrice du titre de presse, la Société normande d’information et de communication, est une étape nécessaire pour tenter de sauver le journal. Mais la situation est critique : selon les dirigeants, les pertes pourraient atteindre plusieurs millions d’euros fin mai 2020.
« En résumé, la perte de 90% de nos recettes publicitaires, de 60% de nos annonces légales, de 20% de nos annonces carnets, le tout associé à une baisse de la diffusion de plus de 20%, c’est donc 490.000 euros de manque à gagner immédiat sur le seul mois de mars » ont-ils détaillé. Or, le confinement va se prolonger jusqu’à, au minimum, le 11 mai 2020.
Pas de cessation de parution… pour l’instant
Afin de continuer de fournir une information à ses abonnés et ses lecteurs, on ne peut plus importante en cette période de pandémie mondiale, Paris-Normandie va demander, en même temps que la liquidation judiciaire, une période de continuation de l’activité. Une manière de garder espoir et, surtout, de respecter les engagements faits à ses lecteurs.
« L'acte de gestion consistant à se mettre sous la protection du tribunal se serait appelé Redressement si le titre n'était pas en plan de continuation, alors nous parlons ici d'une liquidation. La notion de continuation, quant à elle, est le résultat de la rapidité de décision prise par la direction afin de pouvoir assurer une période de continuation », précisent le président, Romuald Uzan, et le directeur général Valéry Jimonet.