Le 16 avril 2020, la part des salariés du secteur privé concernés par le chômage partiel a franchi le cap des 50%. Mais dans certains secteurs, on observe des proportions beaucoup plus élevées, comme dans l’hébergement-restauration (95,7%) et la construction (95,4%), révèle le ministère du Travail.
Dans 1 entreprise sur 6, l’activité a été réduite pour cause de manque de personnel
Chaque jour, le nombre des salariés concernés par le chômage partiel augmente. Ce dispositif concerne désormais 9 millions de salariés du secteur privé, soit 1 collaborateur sur 2. Selon une étude de la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail, la part des salariés concernés est particulièrement élevée dans l’hébergement-restauration (95,7%), la construction (95,4%), le transport et l’entreposage (68,4%) et les activités scientifiques, techniques et administratives (65,4%).
Dans la plupart des cas (85,3%), les salariés rapportent que la crise sanitaire a réduit directement l’activité de leur entreprise du fait d'une perte de débouchés, de fermetures administratives ou de difficultés d'approvisionnement. Dans une moindre mesure, (14,7% des cas), la réduction d’activité tient au manque de personnel pouvant travailler.
Dans les entreprises qui n’ont pas fermé, l’activité a fortement diminué
L’activité a en effet chuté dans le secteur privé, et les salariés sont les premiers à le constater : 30% travaillent dans une entreprise dont l’activité a diminué « très fortement » (de 50% ou plus), et 31,9% dans une entreprise dont l’activité a diminué « fortement » (de moins de 50%). Par ailleurs, 19% des salariés rapportent que l’activité s’est purement et simplement arrêtée dans leur entreprise.
À noter que 11,1% des salariés déclarent que les effectifs de leur entreprise ont diminué. Dans 48,5% des cas, les entreprises ont choisi de ne pas renouveler des CDD. En outre, 51,3% des entreprises ont annulé ou reporté les embauches prévues avant le début de l’épidémie.