Le « droit à l’oubli » est une disposition mise en place depuis le mois de mai 2014. Les résidents européens ont, grâce à un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, la possibilité de demander à Google le retrait de liens les concernant.
Ces liens doivent être de nature « inadéquate », « excessifs » ou « pas ou plus pertinents ». Charge ensuite à l’équipe mise en place par Google pour traiter ces liens de valider ou non leur suppression. En un peu plus d’un an, 60 000 requêtes ont été déposées par des internautes français (290 000 dans toute l’Union).
Retrait
Chaque retrait de lien l’efface de toutes les versions européennes du moteur de recherche, exception faite de Google.com, l’accès privilégié par lequel les internautes du monde entier, notamment américains, utilise les services en ligne de l’entreprise.
Or, c’est là que le bât blesse. La Commission informatique et libertés (Cnil) réclame de Google le retrait des liens sur absolument toutes les versions du site. La Cnil fait valoir que « le déréférencement, pour être effectif, doit concerner toutes les extensions ». Mais Google est loin de l’entendre de cette oreille.
Le non de Google
Dans un billet publié en ligne, le moteur de recherche estime que cette demande est inutile et « disproportionnée » : 3% seulement des internautes français utilisent d’autres sites que ceux européens. Google fait aussi savoir que cela aurait des répercussions sur la liberté d’expression. Le bras de fer va donc se poursuivre entre les deux parties.