Aux États-Unis, plusieurs « grèves des loyers » ont eu lieu, bien que totalement illégales, tandis que l’inquiétude concernant les possibles faillites personnelles des propriétaires bailleurs ayant de nombreux logements en location est réelle. En France, la situation semble un peu meilleure, mais certains locataires commencent à s’inquiéter de ne pas pouvoir payer…
18% des locataires ont peur de ne pas pouvoir payer
La dernière étude de l’Observatoire du Moral Immobilier de SeLoger, publiée le 28 avril 2020, dévoile que de nombreux locataires commencent à s’inquiéter : si le chômage partiel a permis de maintenir un certain niveau de vie malgré le confinement, les employés n’ont touché que 84% de leur salaire… tandis que le prix de la vie, notamment les courses, a augmenté.
S’ils restent une minorité, l’étude dévoile que 18% des locataires commencent à s’inquiéter de ne pas pouvoir payer leur loyer… ce qui pourrait causer des problèmes aux propriétaires qui comptent sur ces loyers pour payer leur propre crédit. Mais la chute aurait pu être plus rude : 76% des locataires n’ont, eux, aucune inquiétude à ce sujet.
Baisse du niveau de vie et du pouvoir d’achat
Reste que si ce n’est pas au niveau du loyer, les locataires, dont une bonne partie du budget mensuel est dépensé dans le loyer, sont une majorité (55%) à estimer que leur niveau de vie va se dégrader avec la crise économique. Ils ne sont que 15%, selon l’Observatoire du Moral Immobilier, à juger qu’elle va s’améliorer. Un tiers des interrogés, de plus, craint pour son pouvoir d’achat qu’il anticipe en baisse après le confinement.
Pour ne rien aider, les locataires s’attendent à ce que les loyers augmentent : 32% le pensent, bien que l’augmentation ne soit attendue que de manière progressive, selon l’étude SeLoger, et de seulement 10%. Mais en tout état de cause, les locataires sont prévenants : 70% seraient en train de faire des économies afin de se créer une épargne de précaution.