Les mesures de confinement et les restrictions de déplacement concernent aussi les loueurs de voitures. Europcar a trouvé une planche de salut grâce, en partie, à l'État.
À l'instar des avions et des trains, la plupart des voitures sont également à l'arrêt forcé depuis mi-mars. Les constructeurs automobiles, les concessionnaires, les sous-traitants, les garagistes sont en difficulté, mais aussi les loueurs de voitures. Les clients, confinés chez eux, ne se bousculent pas devant les boutiques des loueurs. Europcar Mobility Group est parvenu à trouver une solution au travers d'un plan de financement de 300 millions d'euros. Ce plan vise à sécuriser ses liquidités pour faire face à la crise sanitaire, mais aussi pour « à répondre aux besoins anticipés de financement de sa flotte et aux besoins du groupe pour un redémarrage rapide de ses activités », comme l'explique l'entreprise dans un communiqué. Ce prêt comprend un emprunt de 220 millions d'euros dont 90% sont garantis par l'État français.
Europcar emploie 120.000 salariés
Europcar a obtenu ce financement auprès de plusieurs banques françaises et internationales, notamment BNP Paribas et la Deutsche Bank. Côté français, c'est Bpifrance qui a mis la main à la poche. L'État a cependant exigé que le groupe ne verse aucune dividende cette année ni l'année prochaine. Cet argent frais va également permettre de sécuriser les activités du groupe pour les « reprendre progressivement lorsque les économies locales redémarreront et commenceront à se redresser », a précisé la présidente du directoire de l'entreprise. Europcar exerce une activité dans plus de 140 pays. Ses effectifs sont de 12.000 employés.
Tenir jusqu'à la reprise de l'activité
Le loueur cherche également à obtenir des lignes de financement supplémentaires dans d'autres pays, sans écarter des prêts garantis par des États. La levée progressive des mesures de confinement, qui débutera le 11 mai, ne signifie pourtant pas qu'Europcar et ses concurrents retrouveront une activité pleine et entière. Non seulement les règles de protections sanitaires devront s'appliquer aussi dans les voitures, mais le gouvernement a restreint les voyages au-delà de 100 kilomètres.