Selon l’Académie nationale de Médecine, le confinement aurait des effets délétères sur le sommeil des enfants et des adolescents à cause de l’utilisation accrue des écrans. Tablettes, smartphones, ordinateurs et autres appareils perturbent leur horloge biologique.
Afin de « réduire les effets adverses du confinement », les scientifiques proposent diverses recommandations aux parents. Elles sont destinées, entre autres, à retrouver un sommeil de bonne qualité.
La lumière bleue des écrans perturbe l'horloge biologique
Le confinement perturbe nos habitudes et nos modes de vie. Dans un communiqué datant du 30 avril 2020, l’Académie nationale de Médecine alerte sur les risques de troubles du sommeil des enfants et des adolescents pendant cette période. Elle estime en effet qu’un « nombre important d’enfants et adolescents sont désynchronisés en raison d’une utilisation abusive, souvent tard le soir, de divers écrans (ordinateurs, smartphones, tablettes…) ».
En cause, la lumière bleue des écrans qui présente la particularité de freiner la sécrétion de mélatonine, hormone facilitatrice du sommeil. Selon les scientifiques, cette lumière bleue perturbe fortement le fonctionnement de l’horloge biologique qui ne trouve plus ses repères usuels (lumière le jour, obscurité la nuit). « Cliniquement, cette désynchronisation s’exprime par des troubles du sommeil, qui est retardé et raccourci, des troubles de l’humeur, des troubles de l’appétit, des troubles de la vigilance et une fatigue persistante ».
Comment retrouver un sommeil de bonne qualité ?
Pour qu’un enfant ou un adolescent soit en bonne santé physique et mentale, il est indispensable qu’il bénéficie d’un sommeil de qualité. Aussi, l’Académie nationale de Médecine propose aux parents différentes recommandations adaptées au confinement. Elle conseille de limiter l’utilisation des consoles dans la journée et d’exclure leur utilisation dans l’heure qui précède le coucher ; ne pas exposer aux écrans, y compris ceux de la télévision, les enfants âgés de moins de 3 ans ; organiser les activités de la journée selon un programme horaire régulier ; mettre à profit l’heure quotidienne de sortie du confinement pour inciter l’enfant à se dépenser physiquement (exercices physiques, marche…).
Plus spécifiquement, pour les adolescents, l’Académie nationale de Médecine invite l’entourage à « être attentif à la tendance de repli sur soi ». C’est en effet un « signe inquiétant révélateur de son mal-être, qui peut nécessiter une prise en charge médicale ».