Alors qu’elle aurait dû s’achever le 31 mars, la trêve hivernale des expulsions a de nouveau été prolongée jusqu’au mois de juillet en raison de la crise du coronavirus.
Un deuxième report
Le ministre chargé du logement, Julien Denormandie, a annoncé ce jeudi 7 mai, le nouveau report de la trêve hivernale en raison de la pandémie. C’est le second report de la trêve depuis le début de la crise. Elle devait en effet prendre fin le 31 mai. De nombreuses associations avaient demandé au gouvernement le prolongement de l’interdiction des expulsions jusqu’au retour à la normale. Pour le moment pas de date précise mais elle devrait être annoncée dans la journée après consultations des parlementaires.
Ce nouveau délai signifie donc qu’il ne sera autorisé aucune expulsion locative durant cette période. Une annonce qui inquiète de nombreux propriétaires, en cas d’impayés. Le ministre a tout de même tenu à rappeler que ce report n’exonère en aucun cas les locataires de payer leur loyer.
Vers un report illimité ?
La question d’une prolongation de la trêve hivernale 2020 jusqu’au début de l’hiver, et donc jusqu'au début de l'année 2021, s’est alors posée. Sur ce point le ministre n’a pas voulu trancher mais a affirmé vouloir maintenir la trêve tant que la crise continue.
Le ministre qui s’exprimait au micro de Franceinfo a expliqué que : « Dès le début de l'épidémie, on a tout de suite décalé cette trêve hivernale et comme cette épidémie continue, on décale à nouveau cette trêve hivernale (...). Il est important de ne pas ajouter à cette période sanitaire des drames familiaux, des drames humains ».
La crise avait également permis l’ouverture de 20.000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires. Julien Denormandie a laissé entendre que ces places seraient maintenues au-delà du 11 mai, date du début du déconfinement.