La Chine a procédé ce mardi 11 août à une dévaluation surprise du yuan, sa devise nationale. Cette mesure, qui fait suite à une baisse importante des exportations en juillet (-8.3%), a pour but de soutenir l’économie, tout particulièrement pour les entreprises qui vendent leurs produits à l’étranger.
Cette dévaluation, décidée et orchestrée par la Banque centrale de Chine (PBOC), a aussi — et c’est très paradoxal — été l’occasion pour les autorités du pays de confirmer leur intention de laisser le marché déterminer la valeur de la monnaie chinoise. Voilà qui peut soulever l’incompréhension, une dévaluation étant par nature une décision très politique d’un gouvernement. Le marché n’a rien à voir dans une telle mesure.
Prudence
Toutefois, le Trésor américain a accueilli avec prudence cette mesure. Un porte-parole a ainsi déclaré que « la Chine a indiqué que ces modifications annoncées mardi sont une nouvelle étape vers un taux de change davantage déterminé par le marché ». Il est évidemment trop tôt pour juger de « toutes les implications du changement dans le taux de référence de la PBOC ».
Le yuan sous-évalué
Les États-Unis estiment que le yuan est, depuis des années, sous-évalué et qu’il est une arme économique entre les mains du gouvernement de Pékin pour soutenir son économie. Le pays va donc continuer à « presser la Chine sur son rythme de réformes pour une transition vers un taux de change basé sur les marchés ainsi que sur sa volonté affichée de devenir une économie plus dépendante de la demande intérieure ».