C’est une victoire nette pour Jérôme Kerviel, l’ex trader de la Société Générale, qui contestait son licenciement auprès du conseil des prud’hommes de Paris. Les juges ont donné raison au licencié et condamne son ancien employeur à une forte amende.
455 000 euros : c’est ce que devra régler la Société Générale à Jérôme Kerviel, avec un premier chèque de 80 000 euros à signer immédiatement. Le conseil des prud’hommes a en effet jugé que le licenciement du trader, intervenu au début de l’année 2008, avait été décidé pour des « faits prescrits ». La banque aurait eu affaire des agissements de son employé dès 2005, or dans le droit du travail, « aucun fait fautif ne peut donner lieu à des poursuites disciplinaires au-delà d'un délai de deux mois ».
La banque conteste les faits
La Société Générale, qui conteste cette version des faits, va faire appel de ce jugement. « Cette décision est incompréhensible et incohérente avec la décision de la Cour de cassation qui a définitivement condamné Jérôme Kerviel », a expliqué la banque, qui jure n’avoir eu connaissance des agissements du trader qu’en 2008, soit juste avant le licenciement.
De retour dans les tribunaux
Les deux parties n’ont de toutes manières pas terminé de s’invectiver dans les prétoires. Dès la semaine prochaine, ils seront de retour devant la cour d'appel de Versailles, qui va réexaminer les dommages et intérêts que Jérôme Kerviel est censé régler à la banque : 4,9 milliards d’euros.