Le gouvernement a-t-il décidé d'oublier que les routes de France sont dangereuses ? Après la proposition de Christiane Taubira de ne donner qu'une amende à qui conduit sans permis, c'est possible. Mais décidément il faut faire quelque chose car la hausse des morts sur la route s'accélère. En juillet 2015, c'est même un (triste) record : +19,2%.
La mortalité routière continue sa hausse
Et dire qu'en France, pendant près de douze ans, le nombre de morts sur les routes avait baissé. Depuis 2014, il repart à la hausse (+3,5% cette année-là), on ne saurait vraiment dire pourquoi. Mais une chose est sûre : le gouvernement ne semble pas s'en inquiéter plus que ça.
Peut-être que les chiffres de juillet 2015 vont changer cette situation : 360 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en un mois. Par rapport à juillet 2014 ça représente une hausse de 19,2% ou... 58 morts de plus.
Et si les décès sont en hausse... les blessés aussi : +7,7% en un mois et +13,8% d'hospitalisés.
Le gouvernement se désintéresse du sujet
La critique adressée à l'équipe de François Hollande et Manuel Valls est toujours la même : un désintéressement. Des mesures ont pourtant été avancées : baisser la vitesse à 80 km/h sur les routes limitées à 90km/h pourrait, selon les associations, sauver 400 vies par an. Mais le gouvernement n'a pas pris cette décision.
Forcément : elle est impopulaire auprès des Français et avec les élections qui se profilent et une popularité déjà au plus bas, le gouvernement ne veut pas perdre encore plus d'électeurs. Le gouvernement préfère alors déployer et moderniser les radars automatiques : une mesure dissuasive qui, en plus, permet de rapporter de l'argent (612 millions d'euros en 2014, une somme en constante baisse).
Il aura donc fallut un choc de ce type, une augmentation de 19,2% du nombre de morts en un mois sur un an pour que Manuel Valls agisse : un Comité Interministériel de Sécurité Routière (CISR) devrait se tenir en septembre 2015.