Crise : les détenteurs de BEP et CAP sont les plus touchés

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 18 août 2015 à 11h12
Travail Jeunes Emploi Seniors France
@shutter - © Economie Matin
12%Dans l'OCDE 12% des jeunes sont surqualifiés pour leur emploi.

La chose se confirme : avoir un diplôme permet d'avoir un travail... et plus le diplôme est long plus il permet d'éviter le chômage. Si on savait que c'était vrai pour les non-diplômés, on savait en revanche moins que c'était le cas aussi pour les BEP et les CAP. La dernière étude du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) vient de le dévoiler.

Le taux de chômage est inversement proportionnel au niveau d'études

C'est sans aucun doute la faute à la crise et aux entreprises qui ne se risque pas à prendre un non diplômé à cause des charges patronales mais c'est un fait : moins on a de diplômes plus on est touché par le chômage.

Les non-diplômés sont les plus touchés : 49% d'entre eux n'ont pas d'emploi et les suivants sont... les détenteurs d'un CAP ou d'un BEP. Leur taux de chômage selon la dernière étude du Céreq est de 31%.

Suivent les détenteurs d'un simple bac général, donc sans formation professionnelle : 24% de chômage ; tandis que les détenteurs d'un bac pro s'en sortent mieux : "seulement" 20% de chômage selon le rapport.

Comme toujours, ce sont les diplômés du supérieur qui tirent leur épingle du jeu : malgré un taux de chômage élevé, 10%, ils sont la catégorie qui souffre le moins.

Du coup tout le monde veut faire des études

Face à ces chiffres catastrophiques pour l'emploi des jeunes, c'est simple : tout le monde veut faire des études. Au minimum un bac professionnel. Le BEP n'est que relégué au stade d'étape pour avoir un bac pro au lieu d'être, comme il l'était dans les années 90, une formation complète et à part.

Finalement, c'est simple : si abandonner les études est délétère pour le futur, continuer les études autant que possible semble la seule voie qui permette d'avoir un travail. Sans aucune garantie, cependant...

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio