François Hollande, en visite en Isère et en Savoie, a fait une promesse qui lui sera sans aucun doute rappelée à de nombreuses reprises. Dans une interview à la presse quotidienne, il promet de nouvelles baisses d'impôts… mais il ajoute immédiatement un gros conditionnel : si la croissance s'amplifie.
« Nous poursuivrons ce mouvement de baisse des impôts car les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus », explique le président de la République. Si la France a connu une croissance de 0,7% au premier trimestre, les résultats ont été beaucoup moins glorieux au second trimestre puisque la croissance a été nulle. Néanmoins, le gouvernement continue d'assurer qu'elle sera de 1% sur l'ensemble de l'année.
Optimisme
Si l'optimisme prévaut pour 2015, il est également présent pour l'année prochaine, où la Commission européenne estime que la croissance atteindra 1,7%. Des chiffres importants après des années de disette et de vache maigre, et qui ne prennent pas en compte la crise chinoise que l'on sent venir à l'horizon. Mais si tout se déroule comme prévu, ces nouvelles baisses d'impôts interviendraient en 2017… l'année de l'élection présidentielle. François Hollande aura alors beau jeu de se représenter, fort d'un bien meilleur bilan que lorsqu'il est entré en fonction.
Foyers fiscaux
Le chef de l'État a en tout cas décliné les mesures prises depuis l'an dernier pour abaisser le fardeau fiscal des Français. Ce sont trois millions de foyers fiscaux qui ont bénéficié de baisses d'impôts en 2014, suivis par neuf millions de plus en 2015. Et, on l'espère, un peu plus encore pour les années à venir.