Comme on pouvait s'y attendre, la rencontre au sommet entre Myriam El Khomri, la ministre du Travail, et Philippe Martinez le leader de la CGT, n'a rien donné. Entamée ce vendredi 17 juin à 8 heures, elle a accouché d'une souris malgré une durée d'une heure et demie.
Si cette réunion n'a donc rien donné, il s'agit tout de même d'un premier pas significatif de la part des deux parties, qui ne s'étaient pas rencontrées depuis le mois de mars. Entretemps, on a vu de quoi la CGT était capable, avec des perturbations à n'en plus finir et les blocages des raffineries et des dépôts de carburant.
La CGT assure être constructive
Philippe Martinez a beau jurer la jouer « constructif », toutes les demandes du syndicat ne sont pas acceptables, juge-t-on au ministère du Travail. De fait, Myriam El Khomri veut bien « enrichir » son texte, mais elle refuse d'en dénaturer la « philosophie ». De ce que l'on en comprend, ce serait le cas si le gouvernement acceptait les demandes de la CGT.
Des désaccords confirmés entre les deux parties
Du coup, « les désaccords se sont confirmés », a déclaré Philippe Martinez, qui veut d'abord et avant tout que la « hiérarchie de normes » soit respectée. De son côté, la ministre du Travail a indiqué qu'elle regarderait « attentivement » les propositions du syndicat… même si on imagine bien qu'elle les connaissait déjà avant cette réunion.