Poursuite de la crise sanitaire et montée en charge du Plan de relance obligent, en 2021 les dépenses budgétaires ont encore augmenté, constate la Cour des comptes.
Malgré une légère baisse par rapport à 2020, les dépenses budgétaires restent élevées
L’État français dépense de plus en plus. Après une année 2020 synonyme de très fortes dépenses budgétaires en lien avec le Covid-19, ces dépenses ont encore augmenté en 2021 (+37,1 milliards d’euros, pour s’établir à 426,7 milliards d’euros). Du fait de la poursuite de la crise sanitaire en 2021, les dépenses d’urgence se sont maintenues à un niveau élevé (44,7 milliards d’euros), en retrait de seulement 5 milliards d’euros par rapport à 2020 (49,7 milliards d’euros à l’époque). Et ce n’est pas tout. Les dépenses du budget général hors mesures de soutien et de relance ont elles aussi connu en 2021 une progression rapide, de 17,6 milliards d’euros (+5,1%), constate la Cour des comptes, qui vient de terminer son audit des comptes de l’État pour l’année 2021.
Bonne nouvelle cependant : les recettes de l’État ont bénéficié d’une nette amélioration de la conjoncture économique par rapport à 2020. En effet, mieux se porte l’emploi, mieux se portent les recettes de l’État, car chaque heure travaillée génère du salaire sur lequel est payé l’impôt sur le revenu, et chaque euro de ventes réalisées par l’entreprise rapporte de la TVA et autres taxes aux caisses de l’État.
Le déficit budgétaire a à peine diminué, tandis que son endettement coûte toujours plus cher à la France
En 2021, les recettes du budget général (y compris fonds de concours et attributions de produits) se sont donc élevées à 255,2 milliards d’euros, en augmentation de 38,2 milliards d’euros par rapport à 2020. Fait notable, en 2021 les recettes budgétaires ont même surpassé leur niveau de 2019 (239,2 milliards d’euros à l’époque).
Toujours est-il que cela a à peine permis de faire diminuer le déficit budgétaire. En 2021, il s’est établi à 170,7 milliards d’euros, soit une légère baisse par rapport à 2020 (178,1 milliards d’euros). Il reste néanmoins très supérieur à celui de 2019 (92,7 milliards d’euros à l’époque). En pour cause : les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60% des dépenses. Ainsi, à compter d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. La charge de la dette (de 36,3 milliards d’euros) a d’ailleurs augmenté pour la première fois depuis 2011, de 2 milliards d’euros.