Les coupes menstruelles sont moins chères et plus écologiques que les tampons ou les serviettes. Elles sont donc très appréciées par les femmes. Cependant, en cas de mauvaise utilisation elles peuvent s’avérer très dangereuses.
Le SCT
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte sur le danger que peuvent représenter les coupes menstruelles. En effet, au même titre que les tampons, elles peuvent entraîner un syndrome du choc toxique ou SCT, conduisant à l’amputation ou au décès. Ce syndrome du choc toxique peut apparaître en cas de mauvaise utilisation de la coupe menstruelle.
Le syndrome du choc toxique est dû à la création de bactéries, qui se transforment en toxines et empoisonnent le sang. Cette formation de toxine apparaît du fait de la stagnation du sang dans le vagin. Il représente 15 cas par an sur les 15 millions de femmes qui ont leurs règles en France, soit 0,0001%.
Une mauvaise utilisation
La mauvaise utilisation de ces coupes menstruelles aussi appelées « cup » est l’un des facteurs de risque principal. France Info dévoile dans une étude parue le 28 mai 2020, que les informations relatives à ce danger ne figurent pas toujours sur les notices d’utilisation. De plus, lorsqu’elles apparaissent ces informations ne sont pas toujours les mêmes d’un fabricant à l’autre. Cinq fabricants, des dix-neuf modèles contrôlés par la DGCCRF ont reçu un avertissement pour ce manque d’information.
Les autorités sanitaires recommandent de ne pas porter la coupe menstruelle plus de huit heures consécutives et de ne pas dormir avec. Cependant les notices d’utilisation n’ont pas tous le même credo. Durée maximum d’utilisation possible de 4 à 12 heures, possibilité de dormir avec toute la nuit… Si sur un plan économique et écologique il s'agit d'une bonne alternative au tampon, il semble que la coupe menstruelle représente autant de risques pour la femme.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentaire, environnement et travail (Anses) avait publié en décembre 2019 un rapport mettant en avant la présence de substances chimiques dans des coupes menstruelles. Cependant, si les quantités étaient moins élevées que dans les tampons, l’Anses avait déjà évoqué le problème du syndrome du choc toxique.